HIPPIQUE HOURRA !
Dimanche 28 à Marles, aidantes en selle à flan de colline pour une journée nature entre chevaux et musique.
Laure et Fantine ont pris les rênes pour nous conduire au pas de la sérénité. Nous n’avons pas fait de cheval, c’est lui qui nous a fait sur une terre qui parlait parfois de nos ancêtres, ce sont les chevaux qui murmuraient à notre oreille.
Aux vibrations musicales le flux et le reflux sur un rivage de bien-être. Le son d’abord venu de l’extérieur se rapprochait et nous entendions notre musique intérieure. Bruissement du vent, des vagues ou du sablier qui égrène le temps, souffle du désert sur la dune, je ne saurais dire ce qui me berçait dans un cocon de sensations harmonieuses.
La bienveillance humaine alliée à la bienveillance équine de Brouca et de Ruben en rappel de figure solaire du cheval. De pégase à Al-Burâq chevaux ailés, chevaux zélés pour nous. La force dans la crinière, ils sont venus à sabots de loup, ensemble on est allé à l’amble en deux temps de liberté et de mouvement jusqu’aux profondeurs de soi-même.
J’ai senti comme un appel réciproque, à travers mes paupières, en aperçu le bleu du ciel et la crinière de Brouca. Son œil immense comme un globe terrestre aux reflets bruns m’observait Confiance et consentement entre nous dans cet échange silencieux. Quand j’ai posé ma main timide sur son front soyeux, son regard sans paroles m’a dit tant de choses. Et l’aidante que je suis s’est sentie aidée par cette présence. Puis au son d’un carillon, la jument m’a taquinée posant sa langue sur mon pied chatouilleux avec un bruit de naseaux satisfaits. Ah l’espiègle Brouca !
J’ai pensé le lendemain à ce proverbe arabe « L’air du paradis est celui qui souffle entre les oreilles d’un cheval » En moi la musique continue et le cheval hennit encore. Les ni désespoir ni apathie mais plutôt les ni rvânas.